La Bonne Pioche! - Numéro #002

La lettre hebdo de Pioche!, le magazine en ligne de l’écologie locale 🌿

Après une année et demi d’incertitudes, et l’annulation de son édition 2021, l’événement green parisien déplace une partie de sa programmation de chefs, de conférences et d’humour à Wonderland du 10 au 12 septembre. Avec Camille Etienne, Lucie Pinson, Jean Jouzel, Lamya Essemlali (Sea Shepherd), On Est Prêt et Fashion Revolution en têtes d’affiche.

Deux femmes et trois hommes sont en lice pour la primaire écologiste, ouverte à tous, dont le premier tour se déroulera du 16 au 19 septembre.

En 2017, la Parisienne d’adoption a tout plaqué pour faire pousser des légumes. Elle raconte comment elle s’est réappropriée l’espace urbain à grands coups d’agriculture urbaine et de « guerilla green ».

Avec sa Smart-Borne, l’étudiant en psycho Kenny-Marcel Nyamugabo veut inciter au recyclage des déchets, en promettant à la clef, une récompense locale.

Pendant à la « liste rouge » des espèces menacées, ce statut a été dévoilé par l’Union internationale pour la conservation de la nature, à Marseille (IUCN), pour mesurer les efforts de préservation de la biodiversité.

Les compagnies aériennes sont de plus en plus nombreuses à le proposer aux voyageurs : « compenser » leurs émissions de CO2 en plantant des arbres. Mais est-ce une bonne idée ?

De la mozzarella de bufflonne biologique, fabriquée sur des terres confisquées à la mafia italienne : c’est le défi que s’est lancé une coopérative sociale agricole dans une région historique pour la Camorra.

Au nom de la Loire. Du 9 au 12/09 à Tours, spécialistes et citoyens exploreront l’idée d’une reconnaissance juridique de la Loire lors des Assemblées de la Loire. Un nouveau regard sur les droits de la nature débuté en 2019, qui fait l’objet d’un ouvrage collectif à paraître ce mercredi.

Cité fertile. Les citoyens du Kremlin-Bicêtre (94) sont invités, du 4 au 26 septembre, à co-construire la politique écologique de la ville pendant trois semaines d’événements, réunions publiques, ateliers, conférences ou encore ciné-débats. Toutes les infos ici.

Bus magique. On vous en parlait ici en février, l’une des promesses de campagne de Jeanne Barseghian, la nouvelle maire écolo de Strasbourg, a bien été tenue. Depuis le 1er septembre, les transports sont gratuits pour tous les jeunes de moins de 18 ans de la métropole. Et c’est un carton.

Droit au but. « Dimitri Payet s’engage dans l’écologie » annonce L’Équipe. Lors d’un dîner à Marseille, Emmanuel Macron aurait « convaincu » le milieu offensif de l’OM de jouer un rôle pour l’environnement. Deux jours plus tard, le joueur phocéen passait une tête au congrès de l’IUCN.

Le collectif se donne 45 jours pour mobiliser le plus grand nombre autour de Rone, Yael Naim, Hugo Décrypte ou encore Monsieur Poulpe.

À travers la photographie, Delphine Lefebvre prend le temps de raconter des histoires et témoigne du monde dans lequel nous vivons.

Au cœur des 70’s, Luc Schuiten peignait des villes solaires et des arbres-maisons « dans l'espoir d'en faire un jour notre réalité ». Un travail qui fait rétrospectivement de lui le parrain du courant « solarpunk », une alternative positive au cyberpunk apparue il y a une dizaine d’années.

Comment faire pour changer notre consommation ? Est-il si simple de consommer de façon responsable ? Peut-on acheter moins sans renoncer à se faire plaisir ? De la mode à l'alimentation, du transport au logement, Aujourd'hui pour Demain de Debora Attal et Baptiste Emy (2021), esquisse en 35 minutes quelques réponses au plus près du terrain. À voir gratuitement sur la plateforme Imagotv.fr, où l’on peut aussi soutenir l’équipe du film.

Une projection est organisée le 15/09 à la Station F, à Paris, en présence d’Hélène Binet, dir. com de Make Sense, Anaïs Dautais Warmel créatrice de la marque de mode responsable Les Récupérables, et de Debora Attal.

« Ce qui m’a frappé à l’écoute des rapports de l’IUCN à Marseille, c’est que l’on parle toujours de la nature de façon utilitariste et anthropocentrée : ‘la biodiversité c’est très important, parce que la nature nous rend des services’. Mais [cette vision occidentale] n’a guère de sens pour la plupart des autres cultures dans le monde. La biodiversité – comme toutes les formes de diversités – devrait être une valeur cardinale, normative en soi, qui n’est pas fondée sur les principes utilitaires. C’est peut-être même la seule valeur sur laquelle beaucoup de peuples dans le monde pourraient s’accorder. »

Souhait de l’anthropologue Philippe Descola au micro de Laure Adler, sur France Inter le 6 septembre, lors de l’émission L’Heure Bleue consacrée à la sortie de son dernier livre, Les Formes du visible (Seuil). Puissant et moteur, comme son auteur.