Nouveaux récits de l’écologie

Bonjour à toutes et tous, et bienvenue si vous rejoignez Pioche!

Après trois semaines, une infolettre forcément un peu dense.

On ne s'attardera donc point sur ces derniers jours – on le fait un peu plus bas. Et on vous souhaite simplement une excellente journée.

Et une bonne Pioche!

Jean-Paul, avec Cypriane, Simon, Juliette, et Najma.

1. Nouveau Western

Boycot-cot. Hier soir, les Bleus ont fait leur entrée dans cette Coupe du Monde de « l'aberration écologique » devant 15M de Français.es. Pour les autres, les alternatives pullulent. Rien qu'à Paris : l'Académie du Climat accueille une Contre Coupe du Monde ; Ground Control mise tout sur la Troisième Mi-Temps ; SoFoot a monté son resto (sans télé) SoFood ; et La REcyclerie invite à un Katar-Pas-Oké. Déso Giroud.

Olé. Malgré les terribles images de L214, l'appel ému de David Hallyday et Matthieu Ricard, son interdiction dans 90% du pays (pour "cruauté") et 74% des Français.es favorables à son interdiction (sondage IFOP du 18/11), l'amendement d'Aymeric Caron (LFI) visant à interdire la corrida a toutefois peu de chance d'obtenir la majorité demain jeudi à l'Assemblée. Ouf, on aura frôlé « l'écototalitarisme ».

Bancs publics. La planète verte gravitera autour de l’UNESCO (Paris 7e), ces 24 et 25/11, où aura lieu l’Université de la terre : ce grand rassemblement d'experts, penseurs, scientifiques, artistes et militants – jusqu'aux jeunes activistes – venus développer la thématique socle « La vie à l’heure des grandes transitions ». Nous y serons (très attentifs).

Pendant ce temps, plus d'une dizaine d'œuvres ont désormais été visées par de jeunes écologistes en Europe : voiture d'Andy Warhol à Milan, momie égyptienne à Barcelone, « Mot et vie » de Klimt à Vienne, cheval de Charles Gray (ci-dessus), à Paris... On prépare un petit guide Interrail de l'art entarté.

2. « On ne fait qu’une proposition dont la nature se saisit » – Florence Massin (Semeurs de Forêts)

Avec Diffuz, la plateforme de défis solidaires de la Macif, on a décidé de lancer une série sur ces associations qui font bouger les choses sur le terrain. Cette mois-ci, on met en avant l'association Semeurs de Forêts, qui réensauvage des espaces avec d'anciennes essences d'arbres. Mieux : il est possible de les aider, simplement en faisant du sport...

Depuis 2019, l’association Semeurs de Forêts achète des terrains vierges pour y planter des forêts. Ces zones boisées riches en biodiversité deviennent sanctuarisées : peu de passages humains y sont tolérés afin de favoriser l’installation de la faune sauvage.

« Un arbre, ça vit une centaine d’années ! C’est pourquoi dès le départ nous avons voulu que l’association soit propriétaire des terrains, pour replanter ces arbres mais aussi pour les laisser en libre évolution », nous explique la cofondatrice de Semeurs de Forêts, Florence Massin.

Le combat de Florence a séduit Diffuz, cette plateforme de la Macif qui visibilise des initiatives citoyennes dans toute la France. Jusqu'au 30 novembre, celle-ci s'engage à reverser 10 euros à l’association Semeurs de Forêts pour chaque personne qui enregistre en ligne son activité sportive, puis la partage sur ses réseaux sociaux. En deux clics.

L’argent récolté servira à l’acquisition d’un terrain enherbé de 1,9 hectares, dans l’Eure. Des arbres y seront plantés en décembre ou en début d’année 2023 : des érables champêtres, des peupliers noirs ou encore des aubépines… D'anciennes essences d’arbres, certaines en voie de disparition.

Ensuite, il faudra laisser le temps agir. « Une forêt, c’est un écosystème, avec une flore, une faune, une fonge… Un arbre, ça pousse à son rythme. On ne fait qu’une proposition dont la nature se saisit », raconte encore Florence Massin. (...)

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Rejoindre le défi « #DiffuzTonSportSolidaire » pour semer d'anciennes essences d'arbres en faisant du sport.

3. Vous pouvez éteindre votre télévision

Fake Fashion. Demain jeudi, à 12h30 pile, le collectif d'« artivistes » Le Bruit Qui Court et la compagnie Malaxe prennent d'assaut le Forum des Halles (Paris 1er) pour une performance – puissante et participative – contre la fast fashion ; avant une soirée conférence + DJ set au tiers-lieu Les Amarres (Paris 13e). Be there or be square.

Arts vivants. 3 jours pour rendre le spectacle vivant plus durable. Telle est l'impérieuse mission que se donne Arviva à Marseille, du 28 au 30/11. Cette asso, qui accompagne la transition des acteurs de la culture, organise ses Rencontres nationales à la Friche Belle de Mai, avec panels, tremplins et ateliers.

Futur(s). De l'art, il sera aussi question au Centre Pompidou du 2 au 4/12 lors du Forum climat « Quelle culture pour quel futur ? ». Outre la présence de Philippe Descola, Esther Duflo, Camille Étienne ou Jean Jouzel en confs et ateliers, ou l'attendu spectacle Live Magazine, 50 bifurqueur.ses tiendront leur Assemblée à Beaubourg. À vivre.

Gogo Dancers. D'ici là, sur la péniche Le Mazette (Paris 12e), nos ami.es de Gogo Green donne rdv le 26/11 pour l'événement Echo. Entre visites de stands et projo de docu (cf. plus bas), on écoutera parler Alternatiba, Yes We Camp, Aremacs ou l'Académie du Climat ; et on dansera jusqu'à 4h au son de nos DJs à vélo préféré. Le VRAI after de l'Université de la Terre.

Sinon, l'économie circulaire du Maine-et-Loire fait son festival de stands et animations avec Les Galeries Recyclettes, le 4/12 aux Ponts-de-Cé (49) : 45 exposants et 6000 personnes attendues.

Et du 2 au 4/12, l'asso Colibrisfête ses 15 ans avec un festival d'ateliers, tables-rondes et débats pour « préparer l'avenir ». Avec un line-up d'activistes et d'experts triés sur le volet.

4. C'est passé chez Pioche!

Le 15/11 était lancé à Calvi le nouveau festival Green Orizonte, promis pour l'automne 2023. Pioche! avait préparé quelques rencontres pour l'occasion – autour du tourisme, de la mer et de la culture – invitant à nos côtés la commissaire d'expo Lauranne Germond (Coal), le météorologue Gaël Musquet, l’apnéiste Leina Sato, le représentant de Sailcoop Grégoire Théry, ou encore Claire Egnell (On Est Prêt, Newtopia, Pour un réveil écologique). On en reparle ici bientôt.

À suivre, mardi 29/11 au Point Ephémère (Paris 10e), la rencontre #UpConf « L’enfer numérique : les enjeux écologiques et géopolitiques des nouvelles technologies ». Nous y aurons l'immense plaisir d'échanger avec le journaliste et réalisateur Guillaume Pitron (derrière le film La Face cachée des énergies vertes), récemment honoré du prix du Livre de l'environnement 2022 pour sa – redoutable – enquête L’enfer numérique, Voyage au bout d’un Like (2021, éd. LLL).

À noter enfin, un nouveau podcast qui a pris le temps de nous poser quelques questions à l'issue de la Paris Electronic Week. Merci et longue vive à Hauméa.

5. Le McMorning, c'est fini

L'expo. Depuis quelques jours, la maison du Danemark accueille There Is No Such Thing as Bad Weather, l'exposition des œuvres du – reconnu – collectif SUPERFLEX, illustrant trois approches successives de notre regard sur le changement climatique : technocentrée, anthropocentrée, écocentrée. Une vivifiante réflexion de/sur notre temps.

La bible. C'est un livre que beaucoup s'arrachent depuis la publication de sa version enrichie, en octobre dernier. Avec ce Guide de la Communication Responsable, Valérie Martin, cheffe du service Mobilisation citoyenne et médias de l'Ademe, signe le recueil ultime des communicants, ainsi qu'un outil formidable pour aborder la question des nouveaux récits, et leur rôle si crucial. Must have. Surtout... à 12€.

Le(s) docu(s). Pendant toute la Coupe du Monde, la plateforme Au Nom de la Terre TV met à disposition gratuitement 64 séries et docus – autant que le nombre de matchs – sur le monde agricole et le lien à la terre. Mieux : chaque visionnage permet de reverser 1€ à l'association Des Enfants et des Arbres de la réalisatrice Marie-France Barrier. Aucune excuse.

Le film. Et si la clé se situait sous nos pieds, dans la régénération des sols dégradés pour capter le carbone ? Voici le fil volontairement optimiste que tire ce passionnant documentaire – au ton très US – Mission régénération, des réalisateurs Joshua et Rebecca Tickell. Et au vu des (bonnes) critiques, on n'est pas les seuls à qui ça fait du bien.

En projection à prix libre à la soirée Echo de Gogo Green (cf plus haut), les fonds seront reversés à l’association Ferme d’Avenir.

6. Marché aux herbes

Vous avez un projet ou une annonce à faire paraître sur Pioche! ? Écrivez-nous à [email protected]

• Noémie et nos ami.es du magazine Îlots sortent un coffret de Noël pour soutenir le média tout en (se) faisant plaisir.

• À la Maison de l'écologie, à Lyon, l'asso culture et écologie Cosmos présente le (magnifique) film Les Glaneurs et la glaneuse d'Agnès Varda, suivi d'une conférence. Le tout est diffusé en ligne.

• Kern et Mélanie du média vidéo Les Joies Sauvages, ont besoin d'un coup de pouce pour leur nouveau projet : réaliser 10 reportages sur la transition agricole – et c'est déjà (très) bien parti.

• L'asso Art of Change 21 crée le Prix Art Éco-Conception pour promouvoir l’éco-conception dans la création artistique. Dépôt des candidatures jusqu'au 4 /12.

• Last but not least, Horizons, le programme d'incubation de médias émergents de Creatis / Groupe SOS – que nous avions eu l'honneur d'intégrer – ouvre sa 3e édition. Postulez ici (ça vaut le coup).

7. Ça fait plaisir

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🏋️‍♀️ Et pour passer à l’action, piochez l’un des défis écologiques et citoyens sur la plateforme solidaire de notre partenaire Diffuz.