Le magazine des nouveaux récits de l’écologie

Bonjour à toutes et tous, et bienvenue si vous rejoignez Pioche!

Que l’on soit à Paris, Toulouse, Cannes ou derrière son ordinateur, la rencontre entre arts, science et écologie semble être le mot d’ordre de cette semaine partout en France.

Nous avons tenté une sélection – que l’on espère suffisamment exhaustive et à votre goût – pour susciter l’exploration, voire la rencontre !

Avec au bout du chemin, chaque fois, de ces nouveaux récits dont nous avons tant besoin.

Bonne semaine, et bonne Pioche!

Jean-Paul et toute l'équipe.

Pioche! recrute ! Notre cher – et talentueux – community manager Maxence Schneider (alias SCH) part à l’aventure de l’autre côté du globe. On recherche donc la perle rare pour prendre le relai comme responsable des réseaux sociaux du média. Toutes les infos sont ici. À tout de suite ?

1. Money talks

• Paris rejoint le boycott de la Coupe du Monde au Qatar, et ne diffusera aucun match. Joli tacle de la capitale française à son équipe phare le PSG, propriété… du Qatar. Mais comme le (re)dit Eric Cantona – avec l’accent : « I will not watch a single match (…). This World Cup makes no sense. The only meaning of this event, as we all know, is money. » Goooal!

• La forêt amazonienne retient son (notre) souffle au Brésil, pour le 2nd tour Bolsonaro vs Lula (le 30/10). Aux 34000 km2 de forêt disparus en près de 4 ans de l’un – la surface de la Belgique ! – Lula oppose « la centralité de l’urgence climatique » : 1/ protection des populations indiennes 2/ lutte contre la déforestation 3/ retour aux négociations climatiques. Tiens bon, Brasilia.

• Après les villes (Clermont-Ferrand, Angers, ou encore Paris), la culture fait la chasse au gaspi d’énergie : le Louvre, Chambord ou la Tour Eiffel s’éteignent plus tôt, et des salles de concerts aux opéras, on se démène pour limiter la facture. La résilience, encore, avec un goût de déjà vu post-confinement-distanciation-pass-sanitaire, etc. Tiens bon, Culture.

Pendant ce temps, La Poste a lancé cet été – on l’a manqué – un « Score écologique » pour connaître l’impact de sa livraison ou de son envoi de colis sur 3 critères (changement climatique, qualité de l’air, utilisation de ressources). Instructif. Spoiler : la livraison en Point Relais, c’est mieux.

2. « Les DJs ont le pouvoir d’influencer et sensibiliser les festivaliers et les organisateurs d'événements » – Camille Guitteau (Bye Bye Plastic)

Ce mercredi 5 octobre, la Ville de Paris ouvre sa 3e conférence annuelle « zéro plastique à usage unique à 2024 » : une une riche journée de rencontres pros, clôturée par une conférence ouverte au public – et animée par Pioche! – sur l’engagement des acteurs de la nuit parisienne, à l’Académie du Climat.

Parmi les intervenant.es (cf. plus bas), Camille Guitteau représentera la fondation Bye Bye Plastic, qu’elle a co-fondée en 2018 avec la DJ internationale Blond:ish avec l’idée d’éliminer le plastique à usage unique de l’industrie musicale. Premières présentations avant ce soir.

Quel est le point de départ de Bye Bye Plastic ?

Le plastique est au centre de nombreux problèmes environnementaux : déchets, ressources et énergie fossiles, biodiversité… L’idée centrale, c’est que les artistes, les DJs, ont un pouvoir d’influence important, et qu’ils peuvent l’utiliser pour sensibiliser à la fois les festivaliers et les organisateurs d'événements à cet enjeu essentiel. 

Quels types de projets s’adressent aux artistes par exemple ?

Nous avons lancé l’Eco Rider fin 2019, une charte qui engage l’artiste à demander une prestation sans plastique à usage unique. L’idée était aussi de créer un mouvement, de faire saisir aux artistes le pouvoir du collectif. Ça a été viral, jusqu’à rassembler 1500 artistes sous la bannière Eco Rider.

Et pour les structures de la musique ?

Nous fonctionnons en quatre étapes. D’abord l’explication des enjeux, car la plupart n’ont aucune idée de l'impact du plastique, puis une évaluation. Ensuite, un plan de transition, avec en priorité l’arrêt des gourdes, bouteilles et pailles (Bye Bye Plastic travaille en Espagne, États-Unis, Belgique et Pays-Bas, ndlr.), ce qui est par ailleurs un formidable outil de dialogue avec les publics.

On présente ensuite des alternatives crédibles et accessibles financièrement, en expliquant bien les raisons de ces choix : cela redonne du pouvoir et évite le recours aux solutions greenwashing par la suite. Enfin, on accompagne l’implémentation et la communication vers les équipes et le public.

Vous venez de lancer l’« eco-token » Bye Bye Plastic, le $ByeBye. Comment celui-ci fonctionne-t-il ?

C’est une micro-monnaie, basée sur la blockchain, qui permet de récompenser nos différentes communautés : les festivaliers, les artistes et tous les acteurs de la transition. Il faut être proactif pour en gagner en réalisant des actions listées sur notre page Socialstack. 

Une fois une action réalisée, l’utilisateur.rice upload une photo afin de prouver que celle-ci est bien accomplie, et une fois vérifiée, il ou elle gagne les tokens associés. Il ou elle peut ensuite les échanger contre des tickets de concert, des expériences avec des artistes, ou des produits éco-responsables.

Assister à la table-ronde «Réduction du plastique, les acteurs de la nuit s’engagent ! » avec Bye Bye Plastic, DJs For Climate Action, Music Declares Emergency, Sarcus Festival et La Machine du Moulin Rouge. Ce soir 18h-19h30 à l’Académie du Climat, Paris 4e. Entrée gratuite sur inscription.

3. C’est pas sorcier

Ubiquité. L’écologie s’invite partout en France ce week-end. Près de Cannes, le 35e Festival du livre Mouans-Sartoux (7-9/10) remet le prix du livre engagé pour la planète. L’occasion de venir écouter les auteurs et/ou militants Alain Damasio, Edgar Morin, Hervé Kempf, Nelly Pons, Tangy Descamps, Pablo Servigne ou encore Camille Etienne.

Cité d’or. À Montpellier, on se penche sur les enjeux du tourisme de demain aux Universités du tourisme durable (6-7/10), au gré d’ateliers, tables-rondes et de plusieurs « éduc-tour » pour expérimenter des initiatives régionales de l’éco-tourisme.

Family business. Dimanche 9/10, le festival Agir à Lyon rassemble l’écosystème associatif lyonnais et plusieurs initiatives écolos et solidaires atour d’un dense programme de conférences, ateliers, balades et préparations végétariennes. Entrée libre, inscription recommandée.

All stars. Mais surtout, dès ce soir à Courbevoie (92), l’écologie et la culture se donnent rendez-vous pour Atmosphères, festival gratuit qui réunit cinéma et sciences au chevet de l’écologie. Une très (très) belle programmation sous le thème des « Récits du futur » qui n’a rien pour nous déplaire. Certaines rencontres sont diffusées en ligne.

À noter cette année, La Fête de la Science (7-17/10) sera écolo ou ne sera pas, avec moult événements organisés pour tous au Muséum national d'Histoire naturelle, à la Cité des sciences ou au Palais de la découverte, mais aussi partout en France. Programme complet et par Région en ligne.

4. L’Œil du Québec

Le cours. Le nouveau MOOC (cours en ligne) proposé, à partir du lundi 10/09, par le Centre Pompidou s’intitule… « Art et écologie ». Les intervenants : Cyril Dion, ou Sebastião Salgado, entre autres. Le programme : les pratiques écologiques dans l’art depuis 1960. Ah, le tout est gratuit. On se retrouve lundi au premier rang.

L’expo. Au festival Maintenant, à Rennes du 6 au 9/10, on aime – et depuis 20 ans – l’équipe écolo, le line-up musical (très) pointu, et, à nouveau, plusieurs pépites d’art numérique. Dont cet extraordinaire travail de Paul Duncombe – prix COAL 2020 – parti scanner les forêts englouties de Manicouagan (Québec), pour les transformer en partitions et en flux digitaux.

Le film. Depuis lundi et jusqu’à dimanche à Toulouse, le 12e Festival International du Film d’Environnement diffuse une flopée de films et de documentaires qui racontent ce monde qui change si vite. Parmi eux, et en avant-première française – le film sort le 21/12 – Les Huit Montagnes, l’histoire d’une amitié qui naît, et s’éprouve, dans les Alpes italiennes. Nommé pour la Palme d’Or, il reçut le Prix du Jury au Festival de Cannes.

5. Coups de Pioche!

Vous avez un projet ou une annonce à faire paraître sur Pioche! ? Écrivez-nous à [email protected]

• Caviar est une revue qui parle de football « comme fait de société », et aborde, pour son 12e numéro, les questions d’inclusion et de l’écologie à la veille de la Coupe au Qatar. Grande classe.

• Non content d’avoir lancé la newsletter Le Concentré Vélo, notre ami Léry a monté Le Job Vélo, une plateforme pour se reconvertir et/ou trouver un boulot dans le monde de la petite reine. Faites tourner !

• Le Sample, à Bagnolet, accueille la première d'Equinoxe (le 8/10), un événement transdisciplinaire qui explore l’engagement par la création artistique. Érudit, ambitieux et exigeant. Bravo l’équipe !

• Un beau-livre pour magnifier l’engagement – et l’intensité – du plus sauvage des territoires bretons. Ça s’appelle, bien sûr, Finistère, et c’est à découvrir (et précommander) sur KissKissBankBank.

• Enfin, le tiers-lieux de Paris 16e Les 5 Toîts cherche toujours des volontaires en service civique pour gérer l'épicerie, le vestiaire solidaires, et animer ateliers et pôle vélo. Les contacter par ici.

6. Ça fait plaisir

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