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🌿 Et c’est gratuit | Les bons mots de LibĂ© | 15 jours chez Pioche! | Banlieues Climat Ă  l’AssemblĂ©e | La plus haute ZAD d’Europe | Les SoulĂšvements en photo...

Culture & Ă©cologies 🌿

Bonjour Ă  toutes et tous, et bienvenue si vous rejoignez Pioche!

Cette semaine – et avec 24h de retard sur votre livraison habituelle – on expĂ©rimente le remplacement des actus du dĂ©but par la mise en avant d’articles Pioche!.

1/ Parce qu’on est fiÚ·res des papiers publiĂ©s. 2/ Pour avoir une bonne raison de lancer un sondage. 3/ Parce que (en vrai) on est un peu court en temps cette semaine.

Ceci n’est pas destinĂ© Ă  rester
 Sauf si vous n’en pensez que du bien. Alors, prĂ©fĂ©rez-vous lire 3 brĂšves d'actu ou 3 derniers articles Pioche! en intro ?

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Banlieues Climat : « On passe par la hype de l’écologie, mais au fond on parle d’injustices sociales »

1. 15 jours chez Pioche!

Banlieues Climat Ă  l’AssemblĂ©e. « Mercredi 17 janvier, 16h. Dans les couloirs de l’AssemblĂ©e nationale, l’équipe de Banlieues Climat s’apprĂȘte Ă  rencontrer François Ruffin et cinq autres dĂ©putĂ©s de gauche. La pression commence Ă  monter, tout est bientĂŽt prĂȘt, seul le cofondateur de l’association FĂ©ris Barkat, manque Ă  l’appel, bloquĂ© aux portes du Palais Bourbon pour avoir oubliĂ© sa carte d’identitĂ©. (
) » Lire la suite de notre reportage.

Fakear Ă  la Salle Pleyel. À quelques jours de son concert historique Ă  Pleyel ce 2/02, et au lendemain de la sortie de son 7e et dernier album Hypertalisman, le musicien caennais Fakear revient sur une annĂ©e d’engagement Ă©cologique sur la route – dont une partie avec Pioche! – comme par le verbe. Annonçant une suite dĂ©jĂ  toute rĂ©flĂ©chie : le combat se fera par la musique, et l’émotion. Lire notre entretien.

Les SoulĂšvements en photo. L’AcadĂ©mie du Climat (Paris 4) accueillait l’expo « Saison 5, six mois de lutte et de rĂ©pression », retraçant en images les mobilisations des SoulĂšvements de la Terre, positionnant u le collectif comme l’une des figures des luttes Ă©cologistes. Un travail documentaire signĂ© par le photographe Regard Brut, qui rĂ©affirme avec force l’importance de la photo dans les luttes. Lire notre rencontre (et voir ses images).

Et aussi : 16/01. Aller en festival en train : les organisateur·ices montent au crĂ©neau pour solliciter la SNCF. 23/01. Festival d’AngoulĂȘme : les sept BD Ă©colos qui ont marquĂ© 2023. 24/01. 14 organisations du spectacle vivant dĂ©voilent leur plan d’action Ă©cologique.

2. « Raconter la vie des gens, c’est profondĂ©ment politique » – Gilles Perret

En 1997, Gilles Perret, jeune journaliste emprunte une caméra pour filmer ses voisins, les Bertrand. 25 ans plus tard, le réalisateur désormais réputé pour ses docus puissants mettant en récit les luttes sociales revient avec un film plus personnel.

Au cinĂ©ma depuis le 31/01, La Ferme des Bertrand navigue entre les Ă©poques, les gĂ©nĂ©rations et les parcours de vie de cette famille d’éleveurs laitiers. Bouleversant, et nĂ©cessaire. Entretien rĂ©alisĂ© par Baptiste Thomasset – avant les manifs.

Qu’est-ce qui t’a poussĂ© Ă  retourner filmer les Bertrand, 26 ans aprĂšs le premier film ?

Gilles Perret : Ça a toujours Ă©tĂ© une Ă©vidence pour moi que j’allais revenir sur ce premier film, Trois FrĂšres pour une vie. J’ai grandi dans le bistrot de ma grand-mĂšre, lĂ  oĂč j’habite aujourd’hui. J’ai toujours connu les Bertrand. À l’époque, ça me semblait important de filmer ces trois frĂšres investis d’une mission, avec un rapport Ă  la nature, au paysage et au travail qui est chevillĂ© au corps.

Alors l’annĂ©e derniĂšre, avec HĂ©lĂšne qui prend sa retraite et les robots de traite qui arrivent, je me suis dit que c’était le moment de retourner chez les Bertrand avec ma camĂ©ra. Il y avait quelque chose Ă  raconter. (
)

Qu’est-ce qui t’attire dans cette dĂ©marche de filmer chez toi, des personnes et des paysages que tu connais depuis toujours ?

Ce film, La Ferme des Bertrand, on l’a d’abord fait parce que ça pouvait intĂ©resser le village, on savait qu’on allait pouvoir le montrer dans le coin. On a fait la premiĂšre projection du film dans l’étable des Bertrand et c’était la plus belle projection de toute ma carriĂšre. Un souvenir incroyable. Le village, les ami·es, l’odeur, ça a suscitĂ© une Ă©motion formidable.

Gilles Perret © Laurent Cousin

Ce que je dis souvent, c’est qu’en filmant mes voisins, je raconte l’histoire du monde. J’ai fait un film sur un voisin rĂ©sistant, communiste et dĂ©portĂ© (Walter, retour en rĂ©sistance, 2009). Avec lui, je racontais la Seconde Guerre mondiale, la rĂ©sistance, l’esprit politique de l’époque. (
) Tout commence avec des histoires de voisins.

Tu ne dissocies donc pas ton travail de cinéaste de ton engagement politique ?

Sur les plateaux tĂ©lĂ©, on me prĂ©sente souvent comme un rĂ©alisateur militant, comme si c’était une autre catĂ©gorie que rĂ©alisateur tout court. Le problĂšme c’est que c'est trĂšs rĂ©ducteur pour mon travail. Et puis montrer une certaine rĂ©alitĂ© sociale, celle des employé·es et des ouvrier·es qui reprĂ©sentent la moitiĂ© de la population, c’est ça s’engager ?

Je me suis souvent heurtĂ© Ă  une forme de mĂ©pris, soit sur mon travail, soit orientĂ© vers les gens que je filme, les ouvrier·es, les prĂ©caires. Et je sens qu’avec ce film qui est moins directement politique, cumulĂ© Ă  mon film d’avant qui Ă©tait une fiction (l’excellent Reprise en main, ndlr.), le regard de la presse et du monde du cinĂ©ma Ă©volue. Je commence seulement Ă  ĂȘtre invitĂ© dans les jury de festival, aprĂšs plus de 20 ans de carriĂšre.

Le problĂšme de fond, c’est que la question sociale est totalement absente du cinĂ©ma. Ça s’explique surtout par le profil sociologique des rĂ©alisateur·ices. Chacun·e parle des mondes qu’il/elle connaĂźt, alors il y a une vĂ©ritable invisibilisation des classes populaires Ă  la tĂ©lĂ© comme au cinĂ©ma.

Tu expliques aussi que ce film Ă©tait aussi une volontĂ© de montrer « des paysan·es qui vont bien ». Qu’est-ce que ça veut dire ?

Je ne suis pas naĂŻf, l’agriculture française en gĂ©nĂ©ral ne va pas bien du tout, surtout sur la production de lait. Mais en montrant HĂ©lĂšne, Marc et Alex qui sont franchement passionné·es par leur travail, on montre des histoires collectives qui se passent bien.

Cette situation est possible grĂące Ă  la zone Reblochon qui freine les lois du marchĂ©, et parce que la gĂ©nĂ©ration d’avant s’est quasiment sacrifiĂ©e. Tout n’est pas rose, mais il est trĂšs important de le montrer. (
) Les films peuvent nourrir la discussion, remettre un peu d’énergie dans le moteur, avec du rire, des larmes, de l’émotion et un peu d’optimisme. C’est ce que j’essaye de faire : montrer que quand on se bat tous·tes ensemble, on peut faire de belles choses.

Lire la suite de l’entretien.
Voir La Ferme des Bertrand prÚs de chez soi.

3. Les portes de la perception

Line-up. Le Climat LibĂ© Tour repart dans les grandes villes de France, et met en 2024 l’accent sur la transition Ă©cologique. Chance si vous ĂȘtes Bordelais·es car, du 9 au 11/02, vous pourrez Ă©couter (et interpeller) Camille Etienne, Paloma Moritz, Vipulan Puvaneswaran, Bernard Cazeneuve, TimothĂ©e Parrique, Corine Pelluchon, Laurent Berger, Achraf Manar, CĂ©cile Duflot, NoĂ«l MamĂšre, Edouard Bergeon, Lucie Pinson, Pierre Hurmic
 Et c’est gratuit.

Contrevent. PlutĂŽt Parisien·nes ce week-end lĂ  ? Consolez-vous : Ă  Ground Control (Paris 12e) a lieu RĂȘvesVoltes : ceci n’est pas un rĂȘve, un mini-festival autour des liens entre utopies et Ă©cologies fort heureux. S’y mĂȘleront expos, jeux de plateau et jeux de rĂŽle, atelier design-fiction, scĂšne ouverte, concerts et rencontres – dont une avec l‘auteur SF Alain Damasio. Le tout organisĂ© par la maison d’édition (qu’on adore) La Volte.

Magic mirror. Entre temps toujours Ă  Paris, aura lieu l’intrigant spectacle-atelier Il Ă©tait une fois demain, crĂ©Ă© et animĂ© par les « Donutistes », ces comĂ©dien·nes relié·es par l’écologie et l’engagement. Entre le thĂ©Ăątre d’impro et l’expĂ©rience d’intelligence collective, on y « ouvrira les imaginaires pour faire fourmiller les muscles de l’utopie », Ă  l’initiative de La fabrique des rĂ©cits. C’est le 6/01 Ă  La Maison du ZĂ©ro DĂ©chet (Paris 12). Champis non fournis.

À noter Ă©galement, Ă  l’AcadĂ©mie du Climat (Paris 4) le 8/01, le Grand entretien avec Fatima Ouassak, autrice du livre Ă©vĂ©nement de l’écologie populaire Pour une Ă©cologie pirate (lire notre entretien), proposĂ© par le collectif de l’Écologie culturelle. Inscriptions en ligne.

4. Monts de minuit

Le livre. Une nouvelle BD d’Alessandro Pignocchi ne pouvait ĂȘtre qu’un Ă©vĂ©nement. Tout pile. Le bĂ©dĂ©iste militant – auteur des 3 tomes (cultes) du Petit traitĂ© d'Ă©cologie sauvage – a dessinĂ© « la plus haute ZAD d’Europe », crĂ©Ă©e Ă  3400m d’altitude pour s’opposer Ă  un tĂ©lĂ©phĂ©rique sur le glacier de la Girose, dans les Alpes. Le dessin est toujours Ă  l’aquarelle, le texte toujours (af)fĂ»tĂ©. Et c’est Ă  lire gratuitement, et dans son intĂ©gralitĂ©, sur Reporterre.

Le(s) podcast(s). Mi-janvier Ă  Nantes, nous tenions stand Ă  « l’Espace DD » des Biennales internationales du spectacle, haut-lieu des transitions culturelles
 et vĂ©ritable vortex temporel. Soulagement : si nous n’avions pu assister Ă  seule confĂ©rence dans son intĂ©gralitĂ©, les dĂ©bats, ateliers et keynotes – n’esquissant rien de moins que les futurs possibles et/ou souhaitables de la culture – sont dĂ©sormais en ligne.

Le film. Il est sorti le 24/01 et, dĂ©jĂ , le dernier – et magnifique – docu du photographe et cinĂ©aste Jean-Michel Bertrand ravit la critique (lire les bons mots de LibĂ©) comme ses spectateur·ices. En 1h29, Vivre avec les loups montre son sujet depuis la grande variĂ©tĂ© des regards qui l’entourent, Ă©vacuant tout manichĂ©isme pour mieux livrer Ă  nos yeux – et nos oreilles, par le travail de l’audionaturaliste Boris Jollivet – notre bien belle interdĂ©pendance.

5. AprĂšs vous

Vous avez un projet ou une annonce Ă  faire paraĂźtre sur Pioche! ? Écrivez-nous Ă  [email protected].

  • Vous avez aimĂ© le jet soupe sur La Joconde ? Rejoignez le « Grand zoom de lancement » de Risposte Alimentaire, ce 4/02 Ă  19h.

  • Le spĂ©cialiste en biomimĂ©tisme Emmanuel Delannoy prĂ©pare la sortie de son premier beau livre poĂ©tique intitulĂ© Les Turbulents (Rue de l'Ă©chiquier) et sollicite la commu pour enregistrer des prĂ©-commandes. Contacter la rĂ©daction qui fera suivre.

  • La vidĂ©o du spectacle des danseuses de Minuit 12, Les Cimes, enregistrĂ© au MusĂ©e d’Orsay en novembre, est en ligne et Ă  voir ici.

  • Au ThĂ©Ăątre EssaĂŻon (Paris 4) se joue jusqu’au 19/03 La BeautĂ© sauvera le monde de et avec Barbara Castin, oĂč une mĂšre raconte Ă  son enfant la Terre d'« avant ». Curieux de vos retours.

  • Également sur les planches : No(s) Futurs, une piĂšce sur l'Ă©co-anxiĂ©tĂ© crĂ©Ă©e Ă  partir de 72 tĂ©moignages sur le rapport intime Ă  l'Ă©cologie. Jusqu’au 3/02 au ThĂ©Ăątre de la JonquiĂšre (Paris 17e).

6. Tout doux

đŸ€“ Merci d’avoir parcouru jusqu’ici cette nouvelle Ă©dition de Pioche!. Qu’en pensez-vous ? Écrivez-nous (sans filtre) Ă  [email protected].

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