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- 🌿 Pardonnez-nous | Nouveaux médias écolos | En pleine décroissance | Révolte ordinaire | Makesense et vertus | Bonsoir Paris...
🌿 Pardonnez-nous | Nouveaux médias écolos | En pleine décroissance | Révolte ordinaire | Makesense et vertus | Bonsoir Paris...
Culture & écologies 🌿
Bonjour Ă toutes et tous, et bienvenue si vous rejoignez Pioche!
Un ancien collègue disait toujours, lorsqu’une jeune âme voyait arriver avec crainte un nouveau média sur nos sujets d’alors, la musique, que cela était au contraire le signe du dynamisme et de l’attractivité de l’espace dans lequel nous nous situions. Et qu’il fallait bien au contraire s’en réjouir.
Cette semaine, réjouissons-nous donc de fêter les 5 ans de Terrestres, et de rencontrer ou découvrir quelques-uns de ces jeunes ou nouveaux, voire futurs, médias dédiés à l’écologie, avec autant de regards que de complémentarités. Et autant de preuves de l’espace grandissant que recouvrent ces sujets et enjeux.
Longue vie Ă elles et eux !
Bonne lecture,
Et bonne Pioche!
1. Pardonnez-nous
2. « Chez Makesense, on reste convaincu que l’action a énormément de vertus » – Hélène Binet
Quand il nous arrive de douter, d’imaginer que les mobilisations citoyennes ne servent à rien et que les discours de l’écologie tournent en rond, il fait toujours bon jeter un œil à ce que fait Hélène Binet.
Aux manettes de la com chez Makesense, elle multiplie les projets originaux – nouveau média Chiche !, éditorial de la Gaîté Lyrique avec Arty Farty, Arte, Singa et Actes Sud – pour accompagner l’engagement. Des voies faites d’optimisme lucide, de nouveaux récits et de joie militante. Rencontre.
Tu multiplies les projets pour atteindre les jeunes, les sensibiliser et les mettre en action. D’où vient cette conviction que l’engagement citoyen est la clé pour faire face à l’urgence écologique et sociale ?
Hélène Binet : Je pense que tout part d’une volonté de redonner du pouvoir d’agir. C’est quelque chose qui me porte depuis toujours. On est dans une société où on a délégué beaucoup de choses, et où il y a un vrai enjeu à retrouver de l’autonomie, à reprendre la main sur l’alimentation, le logement, le transport ; et à bien comprendre ce qui nous entoure.
Chez Makesense, on est convaincu·es que l’action a énormément de vertus. Ce n’est pas une coquetterie, ce n’est pas de l’agitation. Une fois que tu te mets en mouvement, le monde t’apparaît plus accessible, tu comprends pas mal de choses et ton éco-anxiété disparaît (au moins temporairement).
Pour certain·es, les éco-gestes ne seraient pas à la hauteur de l’urgence sociale et écologique. Pourtant, tu défends la nécessité de « prôner les petits pas pour se préparer au grand saut ».
Je comprends les remises en question de la logique des éco-gestes. Mais pour moi, si tu n’as pas expérimenté l’engagement à ton échelle, tu ne peux pas passer à l’échelle supérieure. Si tu n’as jamais trié tes déchets, tu ne vas pas te battre pour qu’il y ait un composteur collectif.
Hélène Binet, directrice de la communication et porte-parole de Makesense.
Donc il faut d’abord commencer chez soi, près de chez soi. C’est le chemin pour aller vers quelque chose de plus collectif. Et puis on est toujours plus à l’aise pour parler des sujets qu’on a soi-même éprouvés.
Je crois aussi beaucoup à l’action locale, à l’échelle des communes où l’on peut faire beaucoup de choses. Mais il faut d’abord les montrer pour inspirer.
Estimes-tu qu’il y a donc un besoin de se réancrer, de repenser l’action depuis les territoires ?
Makesense et l’agence de sondage OpinionWay ont mené une étude qui montre que 75 % des jeunes considèrent leurs actions de proximité aussi efficaces que les actions nationales ou internationales.
Cela interroge aussi sur la représentativité du mouvement écolo, qui est très urbain, éduqué et finalement assez bourgeois. Tout le monde ne se retrouve pas dans les figures ou les mouvements que l’on voit tout le temps dans les médias.
Des personnes incroyables comme Camille Etienne, avec son éloquence et ses références, ne répondent pas toujours aux aspirations de certain·es jeunes. Il y a un vrai besoin de faire émerger de nouvelles figures locales, des personnalités dans les territoires (…).
Lire la suite de notre entretien.
Découvrir Chiche !, le nouveau média de Makesense « qui redonne l’espoir et les rames pour rester à bord » en alliant information et invitations à passer à l’action des lecteur·ices.
3. En pleine décroissance
Connecting people. Demain à 18h30, au salon de l'incubateur 104factory (Paris 19e), on se retrouve pour un « Meet-up » – sorte de moment hybride entre conversation et diffusion d’information – pour échanger autour du numérique responsable, et « imaginer une utilisation alternative et raisonnée des technologies, alignée avec nos cultures (…) et nos aspirations individuelles et collectives ». Pour les absent·es, le tout sera enregistré en format podcast.
Level up. L’érudite et exigeante revue Terrestres fête déjà ses 5 ans au service de la constitution « d’un front écologique, technocritique, féministe, décolonial et anticapitaliste », comme l’indique l’alléchante description de leur événement anniversaire du 13/03. Celui-ci convie les fidèles lecteur·ices (coucou) à deux tables-rondes – 5 ans de luttes écolos, le bilan ; et rôle des médias dans la lutte – promettant un joli niveau d’échanges.
NoPlastikman. Enfin, on prend un peu d’avance car le 14 mars, on fêtera la fin du plastique dans 23 clubs de France avec le collectif Club Zéro Plastique pour une grande journée/soirée au Badaboum. Atelier, slow meeting, une conférence modérée par Pioche! avec des pros du secteur, avant de prolonger devant les enceintes jusqu'à 6h avec des artistes engagé·es – les Gogo Green sont là – tout pour célébrer une (très belle) première année du collectif.
Et toujours à l’agenda, la participation de Pioche! à Lyon, ce jeudi soir, à la rencontre « Raconter les territoires » au sein des locaux d’Hôtel71. On y évoquera le rôle – la responsabilité ! – des journalistes dans notre relation aux « territoires » aux côtés des médias camarades Chabe!, Pays, et Îlots Magazine.
4. RĂ©volte ordinaire
Le podcast. On a flashé sur Les Contes du Vivant, cette série de fictions audio où l’on comprend les interactions entre « Vivants non-humains » en les écoutant simplement converser, à la manière d’un dessin animé. Des scéntes courtes construites par son autrice Laure-Lise Feyeux à partir de sources scientifiques, à destination des familles. Un vrai revival des Animaux du Bois de Quat’ Sous, pour les plus nostalgiques.
Le livre. « Vive la corrida », « Vidons l’océan », « Le pétrole c’est la vie »... C’est ça un bon Ami des lobbies, revendique Jeremy Bismuth avec sa chaîne YouTube du même nom qui dézingue les préjugés sur l’écologie avec un humour corrosif, et un sérieux exemplaire. De quoi nourrir ce bon bouquin, Manuel de riposte écologique, où 30 arguments anti-écolo se voient déconstruits avec méthode, et drôlerie.
Le film. Jérémi Stadler impressionne. D’abord pour ses 2000km à vélo et 62kg de bagages effectués en solo depuis Montpellier, avec l’idée d’aller filmer celles et ceux qui agissent pour l’environnement. Et aussi (beaucoup) pour la qualité de son film réalisé en voyage : Ordinaire, en référence à « cette révolte ordinaire » du quotidien qui forge « des personnes extraordinaires ». Un docu courageux et généreux. Et très beau.
Ordinaire est projeté ce 14/03 à Montpellier (20h au cinéma Diagonal), avant un échange avec Jérémi Stadler suivi d’une discussion sur la réalisation « bas carbone » de documentaires avec le collectif Les Toiles Vertes.
5. Less is more
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Un nouveau « nouveau média de l’écologie » ? Porté au sein du groupe Les-Echos-Le Parisien par Aude Baron, ex-rédac chef d’Eurosport France, 2050NOW, c’est son nom, proposera des formats vidéos sur les plateformes sociales. En attendant une future mise en ligne, des recrutements sont en cours. Mettez à jour votre CV.
À Rouen le 13/03, acteurs et pros de la culture sont invité·es à discuter des mobilités culturelles aux premières Rencontres Culture et transition écologique organisées par la Ville. Avec quelques têtes d’affiche du sujet (Valérie Martin, David Irle…), l’objectif est de se sensibiliser, se nourrir et expérimenter des solutions pour le territoire.
Le Club des D.A. lance « Futurs Désirables », un concours de projets « pour lesquels aucune marque ne nous briefera jamais (…) des concepts qui promeuvent un futur optimiste et inspirent le changement, peu importe leurs formes, tant que les idées nous donnent envie d’être demain. » Belle initiative. Jusqu’au 30/04.
À noter jeudi 14/03, avant de nous rejoindre au Badaboum (cf. plus haut), une partie de l’équipe Pioche! se rendra à la Gaîté Lyrique pour la grande journée European Lab x The Circle, sous-titrée « Penser l’inclusivité pour le futur des médias en Europe ». Le programme et les invité·es (comme le projet) sont géniaux. On s’y retrouve.
6. Bonsoir Paris
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