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  • 🌿 Un autre monde | Terminer quasiment nu | 10 films cultes sur la forêt | Une pause s’impose | 6 mois pour ouvrir son tiers-lieu | Mondes ruraux et culture queer...

🌿 Un autre monde | Terminer quasiment nu | 10 films cultes sur la forêt | Une pause s’impose | 6 mois pour ouvrir son tiers-lieu | Mondes ruraux et culture queer...

Culture & écologies 🌿

Bonjour Ă  toutes et tous, et bienvenue si vous rejoignez Pioche!

Ces derniĂšres semaines, l’équipe a travaillĂ© d’arrache-pied sur un Ă©vĂ©nement qui aura lieu Ă  Paris le 3 juin, 100% tournĂ© vers les influenceur·ses et leurs communautĂ©s.

Objectif de la journĂ©e : Ă©changer sur les enjeux europĂ©ens pour tenter de mobiliser une jeunesse aujourd’hui dĂ©terminĂ©e Ă  ne pas aller voter le 9 juin.

On ne peut pas plus en dire pour le moment, l’évĂ©nement Ă©tant volontairement rĂ©servĂ© aux participant·es pour favoriser les Ă©changes. HĂąte de nous en faire l’écho ici dĂšs la semaine prochaine !

D’ici là, bonne lecture,
Et bonne Pioche!

Jean-Paul Deniaud, avec Samuel Chabre, Lucille Fontaine, Isma Le Dantec, Juliette Roques et Baptiste Thomasset

1. Un autre monde

« Urban Indian » de Valeria Montti Colque, à la 60e Biennale de Venise

L’école est finie. Alors que le lycĂ©e autogĂ©rĂ© de Paris doit fermer ses portes sur dĂ©cision du rectorat, l’ex-ministre de la Culture Jean-Michel Blanquer dirigera bientĂŽt une Ă©cole crĂ©Ă©e par Veolia et financĂ©e par une filiale de Dassault, adossĂ©e Ă  des partenaires acadĂ©miques pour s’annonce comme une Ă©cole de la « transformation Ă©cologique ». Un autre monde.

Grandes lignes. Le Centre national du livre (CNL) vote un plan de soutien pour la transition Ă©cologique du secteur : 800k€ sur 4 ans afin d’accompagner vers une plus grande sobriĂ©tĂ© Ă©nergĂ©tique les librairies (rĂ©novation), les festivals littĂ©raires (Ă©co-production) et les Ă©diteurs (fabrication et diffusion).

Toile toile toile. De son cĂŽtĂ©, le Centre national du cinĂ©ma (CNC) s’intĂ©resse Ă  l’impact des vidĂ©os sur Internet – et bientĂŽt du jeu vidĂ©o : Ă  l’image de ce qui dorĂ©navant le cas pour le cinĂ©ma, les aides seront bientĂŽt conditionnĂ©es Ă  la remise d’un bilan carbone, alors que plusieurs crĂ©ateur·ices de contenu ont dĂ©jĂ  participĂ© Ă  des formations type Fresque du climat (lire notre reportage).

Pendant ce temps, le festival Agir pour le vivant – dont nous ne manquons aucune Ă©dition – recrute 60 jeunes de 18 Ă  25 ans pour son « UniversitĂ© du vivant », du 26/08 au 1/09 Ă  Arles. Les heureux·ses Ă©lu·es bĂ©nĂ©ficieront d’un programme de rencontres, masterclass, ateliers autour des pensĂ©es de l’écologie. Le tout, nourri ET logĂ©.

2. « Le spectacle permet de parler d’écologie et des sujets qui fĂąchent autrement » – Patrick Scheyder

L’art de la scĂšne peut-il rĂ©ussir lĂ  oĂč le discours et la raison Ă©chouent ? C’est bien lĂ  le pari du pianiste Patrick Scheyder, engagĂ© avec ses spectacles comme par son mouvement de l’Écologie culturelle, dans la diffusion d’une pensĂ©e Ă©cologique plus populaire.

Quitte Ă  jouer de l’humour et du mĂ©lange des arts pour mieux porter l’engagement vers le plus grand nombre, Ă  l'image de son dernier spectacle Â« L'Éloge de la ForĂȘt », co-Ă©crit avec « l'Ă©cureuil militant » Thomas Brail pour la Nuit blanche 2024, ce week-end Ă  Paris. Showtime.

Tes crĂ©ations sollicitent diffĂ©rentes formes d’art, avec Ă  chaque fois la notion de spectacle. Quelle est la relation que tu construis entre le spectacle, l'Ă©cologie et le message politique ou citoyen ?

Patrick Scheyder : Les spectacles, comme tu dis, c'est mon mĂ©tier et mĂȘme ma vie. (
) Avec l'Écologie culturelle, on a toujours dĂ©veloppĂ© l'idĂ©e que l'Ă©cologie est un peu chiante, divulguĂ©e pour des gens dominĂ©s par la raison, scientifique, technique, politique.

Or, elle devrait aussi vĂ©hiculer beaucoup de gaietĂ© pour attirer tout le monde, surtout celles et ceux qui s’en contrefichent. D'oĂč l'idĂ©e de faire un spectacle, de le faire dehors, et d'associer plusieurs mĂ©dias. (
) Et puis, Thomas Brail, avec qui je m’entends bien justement parce qu’il n'a pas 30 ans mais 50. J'en ai 64. On a envie de faire d'autres choses.

D'autres choses ?

Oui, de nous dĂ©passer nous-mĂȘmes. Et puis, j'aime les personnes de terrain, trĂšs sincĂšrement. Au dĂ©part, mes spectacles ont dĂ©marrĂ© avec l'appui inconditionnel des jardiniers et des services espaces verts des villes. C'est eux qui m'ont soutenu Ă  une Ă©poque, il y a 10-12 ans, oĂč les services culturels, l'Ă©cologie, ils s'en moquaient. Les jardiniers sont mes amis de toujours. Si je ne les avais pas rencontrĂ©s, je n'aurais peut-ĂȘtre pas continuĂ© dans cette voie. 

Patrick Scheyder et son fidÚle piano, ici « végétalisé » © Patrick Scheyder

Travailler avec Thomas, c'est finalement revenir Ă  ces racines. Et pour Thomas, c’est la mĂȘme chose. Peu de gens savent qu'il a fait une Ă©cole de thĂ©Ăątre, une Ă©cole de cinĂ©ma quand il avait une trentaine d'annĂ©es. On ne va pas continuer Ă  faire les mĂȘmes choses, parce qu’à la fin, on a envie de s'amuser aussi. C'est super important.

Était-ce difficile de concilier l’ancrage militant de Thomas Brail et une forme artistique populaire ?

Patrick Scheyder : D'oĂč le fait d'ĂȘtre trĂšs attractif, sans dĂ©grader les messages. Parler d'Ă©cologie et des sujets qui fĂąchent autrement. Comment aborder la bĂ©tonisation des sols ? Le jeune acrobate, Yannis, sera sur scĂšne habillĂ© en cotte.

Il tournera autour de la bĂ©tonniĂšre et commencera Ă  l'apprivoiser, Ă  la chevaucher. Il va rentrer Ă  l’intĂ©rieur et en sortir. Chaque fois, il y perdra un habit. Pour terminer quasiment nu, comme dĂ©possĂ©dĂ© de sa terre et du peu qu'il avait.

On prend tout Ă  l'envers. Thomas est devenu directeur de cabinet de (Christophe, ndlr.) BĂ©chu, et moi, je travaille avec de la musique rap. On veut sortir aussi de nos images. (
) Et puis il faut une dose d'humour si on veut que les jeunes Ă©vitent les burn out et continuent d’espĂ©rer. Ce qui n'empĂȘche pas de traiter les sujets d’écologie en profondeur. (
)

Lire la suite de l’article sur Pioche!.
Retrouver toute la programmation de la Nuit blanche 2024.

3. Une pause s’impose

Petite reine. Il fait bon retrouver La P’Art Belle, festival breton exemplaire (notre article) Ă  la prog aussi joyeuse que gĂ©nĂ©reuse. PremiĂšre date de l’étĂ© ce 31/05 au chĂąteau de KerlĂ©venan, prĂšs de Vannes avec une spĂ©ciale vĂ©lo : atelier rĂ©paration, projection de Les Roues de l’avenir, rencontre avec une championne de BMX, et concert du chanteur Mathieu Boogaerts.

McFly. LancĂ© par la cie de thĂ©Ăątre Les mille Printemps, Le Bruit des printemps associe de nouveau mondes ruraux et culture queer en un « festival des arts militants », du 8 au 9/06 en Charente-Maritime, avec pour thĂ©matique cette annĂ©e la neuroatypie et la valorisation de tous les types d’intelligence. Le futur.

High Five. L’équipe de Pioche! est fiĂšre d’ĂȘtre associĂ©e Ă  trois beaux rendez-vous culturels engagĂ©s : ÉchappĂ©e Belle et ses 4 jours de concerts, cirque, danse et thĂ©Ăątre pour s’engager par les arts prĂšs de Bordeaux (notre article), et Musiques MĂ©tisses Ă  AngoulĂȘme, fort de 48 ans d’arts et d’idĂ©es pour (enfin) croiser les mondes (notre article). Ah, et on vous a dĂ©jĂ  parlĂ© de We Love Green ?

À noter, le Centre national de la musique (CNM) organise ses Rencontres de l'innovation et des transitions dans la musique (RITM) les 3 et 4/06 au H7 de Lyon, avec tables-rondes et ateliers oĂč se rencontreront les fines fleurs de la transition du secteur. Pause obligĂ©e en retour de week-end.

4. Ouverture focale

« Creole Garden » de Monica de Miranda, au Pavillon du Portugal.

Quelques crĂ©ations et visages aux intersections de la culture et des Ă©cologies d’aujourd’hui. SĂ©lection aux petits oignons par la rĂ©daction.

Les expos. La 60e Biennale de Venise se dĂ©roule depuis le 20/04 sous le thĂšme « Foreigners Everywhere », dirigeant sa focale vers les angles morts de l’art occidental et de son histoire coloniale, et Ă©clairant d’autres regards et cultures : ainsi – comme le note Art of Change 21 – nombre de pavillons et d’expos font bonne place au vivant et aux perspectives autochtones.

Les podcasts. Au Puy-en-Velay (Haute-Loire) se dĂ©roule ce wee-end la premiĂšre Ă©dition de Destination podcast, un festival de podcasts dĂ©diĂ©s aux territoires et leurs acteurs. Un sujet de niche ? Attendez de voir le programme. Dense, et important. En attendant d’écouter les rencontres.

Les films. À voir, 10 films cultes sur le thĂšme de la forĂȘt sĂ©lectionnĂ©s par les plus grands cinĂ©astes internationaux (Jean-Pierre Dardenne, Arnaud Desplechin, Maren Ade
). Ça se passe sur la plateforme LaCinetek jusqu’au 10 juin seulement – cf. le joli teaser ci-dessous – pour quelques heureux euros.

5. Para voce

Vous avez un projet ou une annonce Ă  faire paraĂźtre sur Pioche! ? Écrivez-nous Ă  [email protected].

  • Sinny&Ooko et le Campus des Tiers-Lieux recrutent les 10 nouveaux porteur·ses de projets qui suivront leur programme d’incubation (gratuit) « 6 mois pour ouvrir son tiers-lieu ».

  • Vous souhaitez participer Ă  la premiĂšre AcadĂ©mie musicale de l’UniversitĂ© des Terrestres (1-5/07 dans l’IsĂšre) et relier « la pratique et la crĂ©ation musicale avec les questions Ă©cologiques, le rapport au vivant, et les droits culturels » ? Inscriptions ici jusqu’au 19/06

  • À Cannes, le Festival international du film Ă©cologique et social (FIFES) – du 30/05 au 2/06 – prĂ©sente autant de films et courts-mĂ©trages rĂ©cents que de points de vue sur notre monde en bascule.

  • Pioche! aime
 le Week-end des CuriositĂ©s, festival toulousain des futurs talents pop, rap et Ă©lectro qui porte une attention particuliĂšre aux questions de transition Ă©colo et des solidaritĂ©s.

6. En vous remerciant

đŸ€“ Merci d’avoir parcouru jusqu’ici cette nouvelle Ă©dition de Pioche!. Qu’en pensez-vous ? Écrivez-nous (sans filtre) Ă  [email protected].

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